Joli déterrage !
Alors, pour la petite histoire, ce modem « ultime » ne m’a (heureusement) rien coûté - je travaillais à l’époque pour USR et j’avais récupéré quelques bricoles qui trainaient.
A vrai dire, je ne sais pas grand chose sur TVR et j’ai, à l’époque, totalement zappé cette histoire de WebPhones. Dans mon post, je souhaitais aussi mettre en évidence l’aberration industrielle, économique et technique commise au profit direct des actionnaires et des hauts dirigeants de l’entreprise … et la grande idée de « l’entreprise sans usine ».
Si je ne sais pas grand chose de TVR, c’est que ce fut un fiasco total ; c’est qu’il était déjà absolument évident que l’avenir n’irait pas dans cette direction.
Bien sur, les deux produits ne sont pas comparables, l’un étant destiné à un marché « professionnel », high-end, mondial et émergeant, l’autre étant destiné à un marché « consommateur », « riche » aussi, mondial aussi, mais par définition, déjà rétrograde puisque directement destiné à une population ne souhaitant pas s’équiper de PC (voir ici la proportion de parts de marché estimées et espérées à l’époque).
Pour en revenir aux WebPhones, utilisant tous des lignes téléphoniques classiques à une vitesse maximale de 33.6Kbps, ils étaient destinés à une population « conservatrice » souhaitant quand même voir à quoi ressemblait l’internet, il y a eu quelques tentatives concurrentes en plus d’Alcatel (qui n’était semble-t-il pas le premier sur le marché/concept) ; toutes, évidement, des échecs. Philips, Amstrad, [je ne retrouve plus un modèle Coréen ou Japonais qui traînait sur eBay il y a quelque temps], Cisco, 3COM [ex-USR] (il n’a pas de téléphone intégré mais permet de synchroniser le Palm Pilot), et une autre tripotée dans wikipedia (liste où l’on retrouve d’ailleurs notre Minitel).
Le Courrier-I est un adaptateur RNIS (ISDN), disposant de deux canaux à 64K plus un canal à 16K - c’était déjà 4 fois plus rapide.