Pour ceux qui voudraient plus d’informations sur FIET on trouve tres peu de choses sur Internet, seules deux pistes sont interressantes:
La premiere est une archive accessible ici et qui contiendrait ce document:
F I E T (France Informatique Electronique et Télématique), , CHATEAUGIRON FIET, 1982, Plaquette de 8 p + texte en anglais FIET vous présente ses principales réalisations : clavier de composition EDIT 300, V 300 Vidéotex décodeur, diffuseur, coffret de mesure DIDON, concentrateur 300, terminal 80/40, unité de visualisation FIET, compteur d’erreurs FIET, Terminal M 300
La deuxieme est l’histoire de la creation et la vente de FIET decrite ci-dessous:
Sa fiche du Who’s Who édition 2010 (rédigée par ses soins, comme c’est l’usage) présente Mohed Altrad comme un ingénieur chez Alcatel et Thomson, qui a ensuite travaillé quatre ans à l’Abu Dhabi National Oil Company. L’homme affirme (Challenges, décembre 2013) y avoir gagné 4 millions de francs… Il dit avoir fondé en 1983 une société informatique, la FIET (France informatique électronique et télématique), sur le mode de ce qu’on appellerait aujourd’hui une start-up. Il y aurait développé, selon certains articles, le premier ordinateur portable. Rappelons que Thomson lance son TO 7 en 1982, Matra, son portable Alice en 1983 et Apple, son fameux Lisa en janvier 1984. «Nous avons construit un prototype qui fonctionnait, mais qui pesait 25 kilos», raconte Altrad dansParis Match en juin 2015. Dans l’un de ses livres de management, il évoque un objet un peu différent. Il s’agit d’une valise portable vidéotex principalement destinée aux vendeurs qui désiraient transmettre rapidement les commandes de leurs clients…
Sans les moyens de se développer, Mohed Altrad a vendu sa société au bout de deux ans, raconte-t-il. «L’affaire s’est conclue avec Matra», confie-t-il au magazine Entreprendre en août 1999. À la page 115 de son ouvrage Stratégie de groupe, l’homme d’affaires explique que c’est avec une partie de la revente de sa participation dans FIET qu’il a pu investir 4 millions de francs dans Mefran, la PME d’échafaudage à l’origine de son immense fortune. Dans un autre ouvrage,Écouter, harmoniser, diriger, il précise que FIET, dont il détenait 51%, a dégagé 7,5 millions de francs de chiffre d’affaires. Formidable réussite de cette start-up qui, en une année d’existence, a fait de son fondateur un millionnaire, avant d’être spectaculairement bien revendue !
Nous avons joint Maurice Remy, PDG de Matra communication, puis de Matra informatique, à l’époque. Il ne se souvient pas du rachat de l’entreprise FIET. Le groupe Lagardère, par la voix de Thierry Funck-Brentano, actuel cogérant du groupe et déjà présent dans celui-ci à l’époque, nous a répondu, de son côté, qu’il n’avait pas trouvé trace de cette vente. «Cela peut être dû à la taille modeste de FIET. »
De FIET, il ne reste plus rien aujourd’hui. Sinon son ancienne adresse, située dans la ZAC de Sainte-Croix, dans la petite ville bretonne de Châteaugiron.«L’entreprise a fait faillite. Lorsque nous avons repris ses locaux, nous avons trouvé un établi et des vieilles disquettes», nous raconte M. Lenglais, patron d’une société de taxis. Selon le tribunal de commerce, FIET a été créée en 1980 et fermée en 1992.